Automatisme cardiaque : nerf pneumogastriques et innervation othosympathique.
On anesthésie une grenouille, puis on lui prélève le cœur. On le place dans un liquide physiologique qui lui fournit les mêmes éléments que le sang (mais transparent pour pouvoir observer). On constate alors que le coeur continue de battre pendant deux ou trois heures en absence de centres nerveux.
Conclusion : le siège de l’automatisme est dans le cœur (contrairement à l’automatisme respiratoire qui est dans le bulbe rachidien)
Le coeur isolé d’un mammifère (à 37]C, dans des conditions similaires à celle del ’organisme 1g/L de glucose) bat à un rythme cardiaque va voisin de 100 battements/minute., alors que dans les conditions naturelles, il est de 70 battements/mn.
Un nerf — le nerf vague (symbolisé par X) — part du bulbe rachidien et aboutit au cœur. La section de ce nerf chez le chien provoque une accélération cardiaque, accélération pouvant atteindre 200 bat/mn chez le chien. L’excitation par des stimuli d’intensité modérée de l’extrémité reliée au cœur provoque un ralentissement du rythme cardiaque(50bats /mn).qui peut s’achever par un arrêt du coeur.
Ces deux expériences montrent que le cerveau peut envoyer l’ordre de ralentir le cœur, par le nerf vague.
Lors d’une greffe cardiaque, le rythme moyen du nouveau cœur varie entre 110 et 120. Quand un sujet transplanté passe de la position couchée à la position debout, son coeur n’accélère pas, contrairement à un sujet non greffé chez qui le cœur monte transitoirement jusque vers 150 bat/mn.
Après une greffe, les nerfs ne repoussent. Les informations nerveuses ne lui parviennent plus.
Une nerf — le nerf “orthosympathique” provient de la moelle cervicale inférieure et de la moelle dorsale supérieure, au niveau des vertèbres D1 et D2. La section du nerf orthosympathique provoque un ralentissement du rythme cardiaque.
Ce nerf exerce une action antagoniste (symétrique) de celle du nerf vague : il a une fonction accélératrice. Si on le coupe cette ordre d’accéléré est absent, donc il ralentit. Pour s’assurer de cette action, on pourrait stimuler l’extrémité reliée au cœur ; on devrait s’attendre à une tachycardie.
0 | 5